I
Quand les cyrards quittant l'école A Paris débarquent gaiement Les casos frisés par le vent Se répandent en bandes folles Ils flottent, ils flottent gentiment Les casoars rouges et blancs.
II
Ils font l'objet de rêveries Des mamans berçant leur bébé, Les potaches à l'air blasé, Leur jettent des regards d'envie Ils fuient rapides et légers Comme des rêves ébauchés.
III
Ils vont là où le cœur les mène Au nid d'amour pour s'y griser De caresses et de baisers Dont ils sont privés en semaine Ils frôlent des minois charmants Les casoars rouges et blancs.
IV
Mais quand là-bas à la frontière Le canon les a appelés Ils vont combattre en rangs serrés Pas un ne regarde en arrière Ils sont les premiers à l'assaut Les valeureux petits casos.
V
Rouges et blancs ils sont l'emblème Des amours noyés dans le sang D'adieux que le cyrard mourant Fait porter à celle qu'il aime Ceux-là font couler bien des pleurs Qui sont tombés au champ d'honneur.
VI
Tantôt les caresses des femmes, Tantôt les balles et les boulets Aimer, mourir, c'est leur métier De servir la France et les Dames Voilà ce que disent en mourant Les casoars rouges et blancs. | Auteur : ...
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